Rédacteurs / Rabéa R.

Rabéa R.

Rédacteur Rabéa R.
Langue de ce rédacteur Français (French)
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Pays France
Ville Strasbourg
Description

Des mots sur mesure

Ma mère, mon père

A la maison, il y avait deux univers

Celui de mon père

Un littéraire amoureux de la poésie, artiste et silencieux, comment pouvais-je le rejoindre sinon par la littérature

Celui de ma mère

Ma mère est dentellière, elle fait de la dentelle avec une aiguille et un fil très fin. Je ne sais pas ce que j’aimais le plus, mais ce qui me marquait, c’était de la voir se purifier les mains avant de toucher l’œuvre naissante, le plus souvent, c’étaient des motifs classiques aux noms savants, qui se combinent entre eux, par les mains expertes de ma mère, pour donner au bout de six à huit mois de travail une belle parure pour le linge de lit ou un service de table. Mais parfois, ma mère se laissait aller à ses fantaisies et commandait à mon père un dessin représentant un paon, une feuille de platane ou tout autre motif qui venait à son esprit créatif

Ce moment venait toujours quand il n’y avait plus d’agitations, et dans le calme d’un après-midi lumineux, ma mère, s’unissait à son métier dans un silence monacal, elle n’était plus à nous, elle était à son ouvrage

Saisie, j’entrai avec ma mère dans le mystère

Ma mère ne touchait plus rien d’autre que son immaculé fil blanc et son aiguille. Le seul corps étranger était son dé à coudre que son doigt avait adopté depuis bien longtemps. Par un contrat tacite, je ne disais mot. Je la regardais.

Bientôt mon cœur allait battre au rythme du va et vient des gestes réguliers et vifs des mains de dentellière.

Ma mère reprenait le travail là où elle l’avait laissé la veille, commencé depuis quelques mois, parfois.

En s’asseyant, non sans avoir, bien positionné son dos contre le canapé, à contre jour pour recevoir une généreuse lumière de la fenêtre qui se fermait à la mer, elle retirait l’enveloppe de tissu qui couvrait le métier de la forme d’un petit traversin recouvert d’un papier kraft plié sur lequel configurent les contours des motifs délimités par un faufilage de fil blanc. Dans ses bras, le métier ressemblait à un bébé emmailloté.

Installée, elle commençait par faire un nœud jouxtant le précédent et qui portait la promesse d’une figure qui n’avait, alors, de réalité que dans l’esprit de ma mère. De sa main gauche, elle écartait le fil blanc dans une tension maîtrisée s’arrêtant d’une manière nette en frôlant son cœur, là, agilement, sa main droite prenait le relais et brusquement tendait le fil en l’étirant aussi loin que son bras le permettait pour revenir se poser sur l’ouvrage et faire un nouveau nœud.

D’autres motifs se réalisaient par un entrecroisement de fils. La finesse du fil était proportionnelle à la valeur de la dentelle car sa réalisation durait dans le temps.

Alchimiste, ma mère sublimait la matière. Dans cette présente absence, je ne pouvais dire si c’est elle qui maîtrisait la matière ou si c’est cette dernière qui avait raison d’elle.

Je rejoignais ma mère dans cet espace hors du temps, j’avais l’impression qu’un seul mot pouvait rompre un ouvrage déjà tissée en fils et lumière et qui était d’un autre langage, une forme, sans forme, harmonieuse et belle et que sans ce silence, rien n’aurait eu lieu.

Pour mon père la lecture avait son heure

Mon père aussi avait sa manie, je n’ai jamais vu mon père lire debout ou hâtivement. Ainsi quand il recevait le courrier, il retournait l’enveloppe, jetait un regard appuyé sur l’expéditeur et la posait soigneusement sur une étagère, souvent, elle rejoignait une petite pile dans laquelle se trouvait un sujet de rédaction dont j’attendais sa correction

Ce moment venu, ses lunettes à la main, il prenait la petite pile sous le bras comme s’il allait parcourir une longue distance pour se rendre quelque part, il faut dire que mon père était instituteur dans le temps, il nous quittait silencieusement et traversait le couloir pour aller s’installer dans le séjour. Toujours à la même place, il tirait la chaise, posait, soigneusement, sa pile sur la table et s’asseyait le plus confortablement possible pour commencer ses lectures. Le courrier administratif avait pour mon père autant de valeur que mon sujet de rédaction. Mon empressement ne changeait pas l’ordre des choses. Mon père entrait en retraite, je pense que pour lui aussi l’écriture était sacrée

C’est comme cela qu’ils étaient mes parents quand ils étaient silencieux, quoi de plus terrible pour la curieuse que j’étais !

J’ai nourri un amour pour la littérature et un amour pour le bel ouvrage

J’ai porté en moi cette dualité, aspirée par deux univers et leurs mystères, deux fils me tiraient l’un et l’autre vers des directions, de prime abord, opposées. Quand je faisais de la couture, je me disais, je dois écrire. Et quand je prenais un livre, l’appel d’un tissu n’était jamais loin

J’ai traversé une grande partie de ma vie professionnelle, comme si je devais faire un choix et que je faisais mon métier au détriment de l’écriture et de la lecture. Mon métier m’a apporté des joies, mais il m’a apporté des souffrances aussi, parfois un sentiment de vide, de manque, je savais que je passais à côté de ma vie

Amoureuse des couleurs, vibrant pour le rose et le vert, tel Héraclite, je cherchais l’harmonie des contraires

J’ai compris que je pouvais unir mes deux amours. J’ai guéri les contradictions que je portais en moi. J’ai trouvé le nœud qui croise la chaîne et la trame. Aucune partie de moi ne trahit l’autre, elles ont fini par trouver l’équilibre

Après les innombrables comptoirs de tissus, c’est tout naturellement que j’ai atterri sur le Comptoir des Rédacteurs, j’ ai retrouvé la saveur de mon passé universitaire littéraire et de mon premier travail comme rédactrice dans un journal francophone à Alger.

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